« Pas prête pour vivre ça » : Berlinda, récit cartographié d’un exil bordelais

Sarah Marchiset, Berlinda Bela

Année 2019. La rencontre avec Berlinda signe le début d’une expérimentation autour de la création d’une carte sensible narrative. Par l’entremêlement de la recherche en anthropologie et de la créativité, un travail de coopération voit le jour. L’exil bordelais de la jeune femme kosovare est ainsi mis en mots et en images, sur un temps long, rythmé par des heures de discussions, et de production. Le traitement politique de sa présence s’exprime par sa situation administrative. Et celle-ci débouche notamment sur un entremêlement des précarités, alimentaires et résidentielles. « Dublinée », Berlinda expérimente l’attente d’une reconnaissance qui passera par l’obtention – éventuelle – de papiers. En attendant, bricolages et débrouilles sont les maîtres mots du quotidien. C’est la tension complexe entre contraintes et espace de liberté, entre précarités et agentivité, que la carte cherche à raconter.

Mots-clés : carte sensible et narrative, coopération, exil, quotidien