Appropriation graphique de l’espace public en Algérie – Écrire, quand l’affranchissement à l’autorité permet de s’inscrire dans l’espace et dans le temps

Gaëlle Hémeury

Résumé 

En Algérie, depuis les années 2010 on observe un renouvellement, des formes et des lieux d’expression des artistes, qui interroge le rapport à l’espace public, à l’art public et aux publics. Dès lors, il s’agit d’analyser l’acte de graffer à l’aune de la place accordée à l’art en tant qu’expression politique et esthétique dans l’espace public en contexte autoritaire. En d’autres mots, l’objectif est de questionner la politisation du geste esthétique et/ou l’esthétisation de l’expression politique des artistes qui interviennent dans l’espace public au regard de leur affranchissement et de leur volonté plus ou moins explicite d’œuvrer à la démocratisation de l’art et la réhabilitation de cet espace. Dans cette perspective, cet article abordera la production artistique graphique algérienne contemporaine – l’auteurisation en contexte autoritaire – fruit de l’affranchissement et outil de (re)appropriation, (re)politisation et (re)esthétisation de l’espace public. Il s’agira aussi d’étudier les outils de contournement – à l’éphémérité des œuvres et au contexte autoritaire – tels que les réseaux sociaux continuum de l’espace public et indicateurs démocratiques.

Mots clés : Algérie, art public, art urbain, contexte autoritaire, espace public, réseaux sociaux.